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Le sevrage tabagique : le faire seul n’est jamais une solution

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La campagne de sevrage tabagique « Larrey tabac » aide chaque année près de 2 000 personnes. Pour cette année encore, l’hôpital Larrey (CHU de Toulouse) a pris en charge des centaines de fumeurs souhaitant ardemment réussir le sevrage tabagique. Parmi ces fumeurs, certains n’ont jamais essayé d’arrêter malgré la volonté qu’ils nourrissaient déjà tandis que d’autres ont presque tout essayé, mais sans succès.

Le tabacologue, le docteur Rose-Marie Rouquet, nous dresse alors le « portrait-robot » d’une personne qui a maintes fois essayé d’arrêter de fumer sans aide, mais son état n’a fait qu’empirer avec les caprices de la vie.

Le parcours d’une fumeuse d’environ 50 ans

Pour faire comprendre au public le challenge que le docteur Rose-Marie Rouquet et son équipe tiennent à relever, le tabacologue nous dévoile le parcours (du combattant ?) qu’une de ses patientes a traversé durant plusieurs années.
La jeune femme a aujourd’hui entre 40 et 50 ans. Elle a commencé à fumer dès l’âge de 16 ans et actuellement, elle en est à 20 tiges de cigarettes par jour. Certains diraient qu’elle est condamnée à vivre avec ce vice et pourtant, elle se présente courageusement au « Larrey tabac » pour enfin réussir son sevrage tabagique, car des sevrages, elle en a maintes fois vécu.
Durant ses grossesses, elle a réussi à arrêter de fumer pendant deux ou trois ans pour rechuter ensuite face à divers évènements de la vie comme des séparations, des moments douloureux, des problèmes d’ordre professionnel, … Tout cela l’a fait retomber à chaque fois qu’elle voyait enfin le bout du tunnel.
Cette femme n’a pourtant rien d’une personne faible, car malgré les rechutes, elle a cherché d’autres solutions pour arrêter. Ainsi, elle a enclenché les thérapies douces comme l’acupuncture et le magnétisme, mais leurs résultats positifs n’ont pas duré longtemps. Au final, à force de vouloir arrêter seule, elle a fini par devenir dépressive devant les échecs des méthodes qu’elle a choisies. Elle est devenue irritable, a gagné du poids et a perdu le sommeil. Pour s’en sortir, elle a encore essayé des substituts nicotiniques, mais avoue tout de même qu’à l’occasion, elle fumait quand même une petite tige pour entrer dans l’ambiance ou pour supporter le décès d’un être cher. La cigarette l’aidait à garder son équilibre mental suite à un choc psychologique ce qui signifie qu’au final, toutes ses tentatives ont échoué, malgré sa forte volonté à arrêter.

Qu’est-ce qui l’a poussé à s’adresser à « Larrey tabac » ?

Suite aux nombreux échecs de ses tentatives, la personne s’est tournée vers le « Larrey tabac », car elle est à un tournant de sa vie. Ses enfants sont aujourd’hui adolescents et elle les voit déjà commencer à fumer. Elle ressent également les effets néfastes du tabac sur sa santé et voit de plus en plus de ses proches souffrir d’une maladie liée au tabac. Tout cela l’a aidé à faire le grand saut en demandant de l’aide, car le sevrage tabagique seul n’a fait qu’empirer son état.

Qu’en pense le docteur Rouquet ?

Pour le docteur Rose-Marie Rouquet, cette femme est le portrait-robot d’une personne qui souhaite vraiment arrêter, mais qui n’a toutefois pas la force de le faire seul. Le médecin et son équipe relève donc le défi et promet que cette femme finira par arrêter de fumer.
Pour l’y aider, ils projettent de commencer par analyser ses échecs et de lui fournir une aide thérapeutique pour traiter également son état psychologique. Ils ont choisi pour cela une thérapie cognitive et comportementale. Ils vont ensuite l’aider à gérer sa prise de poids à travers divers conseils et des exercices physiques réguliers adaptés à son état de santé.
Pour s’assurer que le sevrage tabagique réussisse cette fois, un suivi régulier sera programmé et le docteur Rouquet avec son équipe vont la suivre sur une quinzaine de jours et puis une fois par mois pour s’assurer de son évolution. Enfin, la patiente va devoir intégrer des ateliers anti-rechute pour à la fois y découvrir des méthodes de relaxation et y apprendre à gérer son stress.
Grâce à toutes ces techniques, le docteur Rouquet nous assure qu’elle va réussir, là où elle a échoué plusieurs fois. Le professionnel de la santé a tenu à préciser qu’un sevrage tabagique accompagné a entre 20 à 30% de chances de réussite contre 3 à 8 % seulement pour un sevrage tabagique effectué seul.

 

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Auteur de l’article : Jacques Dupont

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