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Consommateurs d’e-cigarette : Retour au tabac ?

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Les vendeurs de cigarettes électroniques sont accusés de « ?concurrence déloyale? », au regard de la commercialisation de ces produits ailleurs que chez les buralistes.
Depuis quelques mois à Tours, les points de vente de cigarettes électroniques ont commencé à se multiplier. Parmi elles : Clopinette, J Well, ou encore NeoVapo. Mais suite à un jugement du mois dernier rendu par le tribunal de commerce de Toulouse, vendre les cigarettes électroniques ailleurs que chez les buralistes relèveraient d’une « concurrence déloyale ». Agnès, gérante de Clopinette dans la rue du Commerce à tours é déclaré:« ça peut être inquiétant, mais l’Europe et la France légifèrent pour l’instant en notre faveur. »

Les buralistes font la sourde oreille

L’utilisation de la cigarette électronique serait encadrée avec rigueur. Agnès a également déclaré qu’ils avaient une relation personnalisée avec le client, cette personne devant être en bonne santé et ne devant pas être enceinte et qu’au moindre doute elle l’invitait à consulter un médecin. Selon elle, des médecins sont plutôt pour la cigarette électronique, dont la toxicité est moindre comparée à la cigarette traditionnelle. Selon même Fraddy Dumon, vendeur de cigarettes électroniques en ligne, cette toxicité serait mille fois moindre. Il précise que les recharges liquides des e-cigarettes contiennent seulement 20mg de nicotine par millilitre. Il juge par ailleurs que le verdict du tribunal de commerce de Toulouse sur la condamnation d’un vendeur pour « concurrence déloyale » est « complètement injustifié ». Pour appuyer ses dires, il précise qu’il y a quatre ans, les buralistes étaient réticents à l’idée de vendre les e-cigarettes et qu’il ne voyait pas pourquoi ces buralistes les vendraient maintenant.
Le président de la chambre syndicale des buralistes d’Indre-et-Loire, Jean-Pierre Demois, a expliqué que, concernant l’e-cigarette, les premiers tests n’étaient pas complètement au point. Ainsi, les buralistes auraient eu peur de leur commercialisation, n’ayant pas eu assez de retour par rapport au produit. Il poursuit qu’il y a aussi plus de petits tabacs que de moyens ou de gros et que ceux-là rencontraient fréquemment des soucis financiers, d’où la crainte que ce genre de commercialisation ait des effets néfastes sur leur trésorerie. Mais aujourd’hui, les choses sont différentes. Jean-Pierre Demois reconnaît que « maintenant qu’il y a plus de sécurité, il faut prendre le train en marche ».
D’après Jean-Pierre Demois, un texte des douanes précise que tout dérivé du tabac qui se porte à la bouche ne peut être commercialisé hors du réseau des buralistes. En réplique à ceci, la gérante de Clopinette déclare que la cigarette électronique aurait un statut particulier, n’étant assimilable ni à un médicament, ni à un produit du tabac. La cigarette électronique n’ a pas fini de faire parler d’elle.

Auteur de l’article : Jacques Dupont

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