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La rue Cortel à Joigny se voit doter de deux autres boutiques d’e-cigarettes

(Last Updated On: 27 décembre 2018)
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Deux magasins d’e-cigarettes viennent d’ouvrir sur la rue Cortel à Joigny et déjà les réactions divergent. Tantôt on est content de les voir tantôt on les appréhende, car jusqu’ici, on ne sait pas encore grand-chose sur ce dispositif apparu courant 2000.

Le docteur Étienne Maurice n’a donc pas résisté à venir voir de ses propres yeux ce que ces nouvelles boutiques proposent et il reste lui-aussi assez partagé.

Cet addictologue et spécialiste en rééducation cardiaque et respiratoire à l’hôpital de Joigny est donc allé voir et selon lui, les vendeurs expliquent assez bien le phénomène et selon eux, la plupart de leurs dispositifs leur viennent de Chine et de Corée. Ils affirment toutefois que les e-liquides viennent tous de France, mais doit-on pour autant se rassurer ? Selon le médecin, ce point n’est pas assez rassurant, car on ignore tous leurs composants exacts, même si on peut déjà être sûr que quelques-uns contiennent de la nicotine.

Toutefois, concernant sa dangerosité, il a été prouvé que la cigarette électronique est moins dangereuse que la cigarette traditionnelle étant donné que la vapeur produite ne contient ni monoxyde de carbone, ni goudron, ni dérivés d’hydrocarbures. Elle se compose néanmoins de propylène glycol qui est tout de même un dérivé du formol. Par conséquent, l’e-cigarette est plus saine que la cigarette, mais reste tout de même dangereux en fonction de ce qu’elle contient.

Par ailleurs, de nombreuses personnes pensent aujourd’hui que la cigarette électronique est un outil de sevrage tabagique, mais comme le souligne le docteur Maurice, elle n’en est pas un. Pourquoi ? Tout simplement parce que sevrage signifie arrêt définitif de la consommation or, la cigarette électronique ne consiste pas à arrêter, mais plutôt à pallier la cigarette traditionnelle par un outil moins dangereux pour la santé. Ce que l’on peut dire alors c’est qu’elle aide à l’arrêt, mais ne définit pas l’arrêt proprement dite.

Et à lui de rajouter qu’il n’est pas totalement contre ce dispositif étant donné qu’il a déjà fait ses preuves dans la baisse de consommation des fumeurs. En effet, il a remarqué que chez certains de ses patients, leur consommation de tabac diminuait considérablement en l’espace de 10 jours en utilisant l’e-cigarette. Selon lui, on ne devrait donc pas éradiquer cet outil, car si elle peut aider ne serait-ce qu’un tout petit peu à diminuer la consommation tabagique, c’est qu’elle est déjà utile. On pourrait donc voir en elle un produit de substitution qui expose moins aux cancers, aux problèmes respiratoires et aux infarctus.

En attendant que l’e-cigarette soit réellement comprise et connue, le docteur Étienne Maurice continue de soigner des fumeurs dans son unité à l’hôpital de Joigny à travers l’hypnose, les exercices physiques, la sophrologie et d’autres thérapies cognitives et comportementales. À titre informatif, il reçoit environ 400 patients fumeurs par an, mais malgré l’apparition de l’e-cigarette, ce nombre a tendance à augmenter au lieu de réduire comme on l’espérait.

Auteur de l’article : Jacques Dupont

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