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Hong Kong : la cigarette électronique n’est pas la bienvenue

(Last Updated On: 27 décembre 2018)
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Le mois dernier, le gouvernement de Hong Kong, qui est financièrement indépendant du gouvernement chinois, a fait entendre qu’il comptait interdire la cigarette électronique sur le territoire. Un projet qui inquiète fortement les fabricants d’e-cigarettes qui ont ainsi décidé de former une alliance pour y protester.

L’AVA

Ils sont cinq grands fabricants de cigarettes électroniques qui ont décidé de former l’Asian Vape Association ou AVA . Concurrent dans la vie de tous les jours, ils sont devenus alliés pour lutter contre le projet du gouvernement. L’AVA a effectivement déclaré son projet d’aller contre cette prohibition et compte bien remporter la bataille avant que le gouvernement ne le présente au prochain conseil législatif qui aura lieu incessamment.

 

L’e-cigarette sera-t-elle interdite sur le territoire chinois ?

Jusqu’ici, le projet d’interdiction de la cigarette électronique ne concerne que Hong Kong donc dire qu’elle s’appliquera à tout le territoire chinois est encore prématuré.

Toutefois, si cela sera le cas, le marché mondial de l’e-cigarette se trouvera en mauvaise posture puisque la grande majorité du matériel provient de la Chine et plus précisément de Shenzhen.

 

Les avis pour l’interdiction

Pour Sophia Chan Sui-chee, professeur à la faculté de médecine de Hong Kong, la plupart des e-liquides contiennent de substances addictives et dangereuses. De plus, aucune étude n’a jusqu’ici réussi à prouver si vraiment la cigarette électronique pouvait réduire la consommation tabagique des fumeurs.

 

L’avis de l’AVA : « contre, mais … »

De son côté, Nav Lalji, un des fondateurs de l’AVA , défend l’opinion de l’association qui est d’aller contre l’interdiction. Pour se défendre, il déclare que l’association ne se compose pas uniquement des cinq fabricants d’e-cigarettes, mais aussi de vendeurs et de distributeurs soit 70 % du marché global du dispositif.

Pour Nav Lalji, interdire la cigarette électronique n’est pas la solution. L’AVA propose par contre une meilleure réglementation du dispositif si le gouvernement soupçonne d’éventuelles substances nocives dedans.

L’association recommande également l’interdiction de vente aux mineurs et dénonce ainsi la vente de nombreuses e-cigarettes de mauvaise qualité vendues à des prix défiants toute concurrence dans les petits centres commerciaux. Des établissements fréquentés par les jeunes qui n’hésitent pas à en acheter vu que le dispositif est en vente libre à Hong Kong.

Le système de vente libre n’arrange rien au fait que les mineurs y accèdent facilement. Pourtant, comme Nav Lalji le rappelle, la loi de Hong Kong exige que tous les dispositifs contenant 0,1 % de nicotine doivent être enregistrés en tant que médicament auprès du département de Santé. Une loi qui n’est pas toujours respectée et c’est de ce côté-là que l’AVA souhaite que le gouvernement se penche au lieu de voter l’interdiction pure et simple du dispositif.

 

 

Auteur de l’article : Jacques Dupont

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