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Conférence à Londres sur la cigarette électronique

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Une conférence au sommet sur la cigarette électronique s’est tenue mardi dernier au Royal Society de Londres, réunissant environ 250 médecins et tous les organismes concernés, dont le Cancer Research UK ou l’ASH, Action on Smoking and Health.

Le point a été fait sur les intérêts de la cigarette électronique en tant que méthode d’arrêter le tabac, ou plus exactement un remplacement de la cigarette traditionnelle. Robert West, directeur des études au Cancer Research UK, a souligné que les cigarettes au tabac tuaient 5,4 millions de personnes par an à travers le monde. Par conséquent, le passage de la cigarette traditionnelle à l’ecig pourrait sauver des millions de vie. Les consommateurs de l’ecig doublent chaque année depuis la naissance de ce produit il y a 4 ou 5 ans, atteignant actuellement 7 millions dans toute l’Europe. Le fait est que le tiers des gens qui souhaitent arrêter de fumer passent à la cigarette électronique, c’est-à-dire que cette dernière est surtout considérée comme une méthode anti-tabac, ce qui n’était pas réellement sa vocation première. Si les gens sont attirés par le vapotage, c’est essentiellement dans cette optique, souligne Deborah Arnott, directrice générale de l’ASH.

Ce leader du groupe de pression anti-tabac juge que l’e-cigarette possède un potentiel significatif du fait de son innocuité par rapport à la cigarette traditionnelle. Le docteur Jacques Le Houezec, expert français de la santé publique et de la dépendance au tabac, soutient d’ailleurs cette thèse en affirmant que les substances nocives que peuvent contenir les cigarettes électroniques sont nettement plus faibles que celles des classiques, à raison de 9 à 450 fois moins.

Néanmoins, toutes les entités participantes se sont accordées sur la nécessité d’une réglementation, étant donné que le degré d’innocuité de ces produits n’est pas garanti. Deborah Arnott a tenu à préciser que le développement de la cigarette électronique est plus rapide que celle de la science en elle-même, et que par conséquent, si des substances cancérigènes il y a, leur effet ne se verra pas avant une dizaine, voire une vingtaine d’années, et que cela pourrait bien être fatal à ce moment-là. L’OMS affirme d’ailleurs que la sécurité des e-cigarettes n’est pas prouvée scientifiquement.

L’ASH a aussi encouragé les entreprises de tabac traditionnel à s’intéresser au processus et à y participer. Ces dernières risquent de perdre leur marché si tout le monde passait à la cigarette électronique, c’est pourquoi elles ont tout intérêt à rallier à la cause et à racheter des fabricants d’ecig comme c’est de plus en plus le cas actuellement.

Le directeur de Libery Flights, fabricant britannique d’e-liquide contenant de la nicotine, Matthew Moden, a appuyé cette théorie en affirmant que son entreprise est passée de 3 employés à 75 de 2009 à ce jour, avec l’ouverture de dix boutiques, alors que l’entreprise ne faisait que de la vente en ligne à ses débuts. Cette entité est favorable à une réglementation car ils souhaitent jouer sur la transparence des produits, et spécialement sur leur innocuité et leur composition.

 

Auteur de l’article : Jacques Dupont

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