En Europe, on compte près de 7 millions de vapoteurs. Et pourtant, cette révolution qui a un succès fulgurante est interdite de vente en Suisse où 7 % de la population auraient déjà essayé le produit.
Dans ce pays, les adeptes de la cigarette électronique trouvent difficilement des e-liquides contenant de la nicotine et sont obligés de s’en procurer à l’étranger. Sans cela ils doivent se contenter de celles qui ne diffusent que des arômes et qu’on trouve facilement dans les pharmacies. Et pourtant, ironie du sort, 50 % de la production mondiale de nicotine, présent dans les patchs et les e-cigarettes, vient d’un laboratoire du canton d’Argovie, le « Siegfried AG », très sollicité par les fabricants à cause de son image et de son professionnalisme.
Suite à des études faites récemment par la PMU (Polyclinique Médicale et Universitaire) de Lausanne, la vente de la cigarette électronique avec nicotine a été recommandée en Suisse, tout en évitant de vapoter dans les lieux publics car on ne dispose pas encore assez d’information sur le danger du vapotage passif. Toutefois, on se demande si cette restriction sera respectée.
Des sondages ont été réalisés par cet organisme auprès d’une quarantaine d’experts en tabacologie. Aujourd’hui, presque la totalité des fumeurs se renseigne sur la cigarette électronique contenant de la nicotine, spécialement sur internet, affirme Jacques Cornuz, directeur de la PMU de Lausanne. Et beaucoup d’entre eux sont obligés de s’approvisionner à l’étranger.
Ce dernier conclut, après études faites, que c’est surtout un principe de précaution pour les vapoteurs et un principe de prévention pour ceux qui ne fument pas encore, car ces derniers pourraient être tentés de commencer avec la cigarette électronique.
Cependant, le professeur Jacques Cornuz affirme qu’il reste toujours préférable d’inhaler le e-liquide contenant de la nicotine que de fumer du tabac.