Nous savons tous aujourd’hui que la cigarette électronique est beaucoup moins dangereuse que la cigarette traditionnelle bien qu’elle procure les mêmes sensations.
Déjà très prisée en France, puisqu’on a un chiffre de deux millions d’utilisateurs par jour, l’e-cigarette n’est connue du Maroc que depuis quelques mois. Alors qu’elle serait peut-être le meilleur moyen pour arrêter de fumer, elle commence à être appréciée par les fumeurs marocains. Cependant, on n’a pas encore le nombre exact de vapoteurs dans ce pays.
Présente dans les pays européens et américains depuis le milieu des années 2000, la cigarette électronique a fait son entrée un peu tardivement au Maroc. Malgré ce petit retard, les enseignes qui la commercialisent deviennent de plus en plus nombreuses, si l’on ne cite que : E-klope, Maklope, maroc-ecigarette.com, Cilouette, … La cigarette électronique est devenue comme une tendance tandis que celle qui est classique est considérée comme démodée. Tout le monde s’y met, vieux ou jeunes, hommes ou femmes.
En Juillet 2013, le premier jour du mois sacré de Ramadan, E-klope fut le premier à mettre en vente la cigarette de la révolution au Maroc. Le distributeur a bien étudié son marketing car une bonne partie des fumeurs espèrent en ce jour de Ramadan pouvoir réduire sa consommation de tabac, ou pourquoi pas arrêter carrément de fumer. Ce produit a connu tellement de succès sur le marché marocain que E-klope compte actuellement une soixantaine de points de vente dans le pays. Beaucoup d’autres sociétés aussi se développent pour commercialiser l’e-cigarette et d’ailleurs ces sociétés n’hésitent pas à faire appel à de nouveaux franchisés par les média et les sites web.
Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas encore de chiffre exact sur le nombre de Marocains qui vapotent. Mais une enquête affirme qu’en interrogeant un responsable de E-klope, on sait que 10 000 clients à peu près reviennent régulièrement chez eux pour se ravitailler. Chiffre élevé quoique insignifiant par rapport aux 15 milliards de cigarettes classiques consommées dans le pays musulman. Ce même responsable d’E-klope pense que malgré l’ascension fulgurante de la cigarette électronique, cette dernière ne pourrait en aucun cas détrôner la cigarette traditionnelle en quelques années seulement. Ce qui est sûr, dit-il, c’est que la cigarette électronique a un bel avenir devant elle.
Mais cette cigarette révolutionnaire est-elle sans danger?
Toujours au Maroc, beaucoup l’ont essayée pour tout de suite la laisser tomber. Un témoin affirme que l’utilisation de la e-cigarette s’avère trop compliquée pour lui. Il préfère de loin allumer tout simplement sa tige, fumer à son aise au lieu de devoir faire tout un effort pour aspirer le liquide et ensuite devoir recharger une fois la cartouche terminée.
Un autre témoigne qu’il a abandonné après une semaine d’essai. Il dit ne pas avoir le même plaisir qu’en fumant de la vraie cigarette et selon lui, il n’aurait pas besoin de la fumée artificielle pour pouvoir arrêter de fumer.
Les sociétés qui mettent en vente les cigarettes électroniques crient via les publicités que celles-ci n’ont pas les effets néfastes et mortels de celles qui sont classiques alors qu’elles procurent le même plaisir.
Cette affirmation est-elle vraiment juste ?
Le e-liquide contient du propylène glycol, des arômes et de la nicotine. Certes, il est moins dangereux que le tabac mais il n’en est pas pour autant inoffensif pour la santé. Ce qui est certain pour les chercheurs qui ont cogité sur le sujet, c’est que les cigarettes électroniques les plus récentes sont de meilleure qualité ; toutefois, elles font plus monter le taux de nicotine contenu dans le sang comparé à celles fabriquées il y a 5 ou 6ans. Selon l’OFT (Office Français de la prévention du Tabagisme), le vapoteur court moins de risque que le fumeur classique.
Etant conscients du danger de la cigarette traditionnelle, les consommateurs sont poussés à se tourner vers l’électronique. Dans le monde, il y a environ 1,1 milliard de fumeurs, soit 1/7ème de la population totale de notre chère planète. Beaucoup d’entre eux ont tenté et tentent encore d’arrêter la cigarette classique mais leurs efforts sont restés vains. La cigarette électronique a permis à certains de réussir là où les patchs, l’hypnose, les gommes à mâcher, les cachets…ont échoué.
En plus de cela s’ajoute le facteur prix. Selon l’OFTD (Observateur Français des Drogues et Toxicomanie), le grand consommateur de cigarette traditionnelle sort de son portefeuille 2482 Euros par an pour avoir en moyenne un paquet par jour tandis que le grand vapoteur ne dépensera que 2188 au maximum. D’où une différence de presque 300Euros.
La révolution de la e-cigarette reste encore dans l’incertitude si l’on ne parle que de ses conséquences sur la santé. D’ailleurs, sa règlementation demeure, jusqu’à aujourd’hui, très vague.