Chers messieurs fumeurs, voici un sujet qui vous concerne au plus haut point, du moins ceux qui désirent avoir des enfants dans un futur plus ou moins proche. Une étude a amené à la conclusion que vos habitudes tabagiques peuvent avoir des répercussions sur l’ADN des bébés que vous allez concevoir avec votre dulcinée, et ce, même si la dernière clope allumée date de quelques mois auparavant. Un conseil au préalable avant d’entrer dans le vif du sujet, arrêtez la cigarette plusieurs mois avant de procréer.
Les conséquences diverses du tabac sur bébé
Ces mamans qui fument ne sont pas sans savoir que la nicotine qu’elles inhalent a irrémédiablement des conséquences sur l’enfant qu’elles portent si l’on ne parle que des problèmes respiratoires. Mais la nicotine agit également sur le futur bébé bien avant que sa conception n’ait lieu par deux individus. Cette théorie a été expliquée dernièrement dans la Federation of American societies for Experimental Biology et elle concerne essentiellement le futur papa. Le résumé des résultats, un père qui fume cause des dommages plus ou moins importants sur l’ADN de son futur bébé.
Des tests très révélateurs
Les scientifiques du bureau responsable de l’étude ont choisi 39 ménages afin de réaliser divers tests biologiques. Les prises de sang ont été effectuées sur pères, mères et bébés, mais aussi le recueil de sperme chez les hommes. Chaque échantillon est relié à diverses caractéristiques personnelles telles que l’âge, le poids, le mode de vie, le travail et surtout les habitudes tabagiques de chaque individu.
Les prélèvements ont été réalisés expressément lors de la période d’ovulation de la femme.
À l’origine, les chercheurs espéraient trouver des informations concernant l’éventuel risque pour le bébé d’être sujet à différents types de cancer. Mais lorsque les résultats sont tombés, une découverte plus inattendue s’est faite.
En effet, chez un bébé dont le père fume, l’ADN a subi plusieurs changements. Les chercheurs s’interrogent encore sur la cause de cette situation, toutefois, tout laisse penser que ces changements proviennent du sperme du père. Ce dernier ayant été exposé pendant longtemps à la fumée, les effets de celle-ci pourraient être véhiculés dans cette substance biologique jusqu’à l’ADN du bébé lors de sa conception.
Cette théorie est d’autant plus plébiscitée par les résultats d’études antérieures. Celles-ci ont pu démontrer que la fumée apportait également une altération de l’ADN des cellules qui composent le sperme de l’homme. De fil en aiguille, cette altération serait donc retransmise directement au fœtus.
Que faire pour éviter le problème ?
Ces messieurs qui fument tout en ayant le désir de procréer sont donc pointés du doigt par les scientifiques responsables de l’étude. Afin d’éviter ces effets qui touchent au plus profond de l’intégrité du bébé, ils leur conseillent d’arrêter de fumer au moins trois mois avant de penser à concevoir un enfant. Cette période est nécessaire puisque le sperme a besoin de ces quelques mois afin d’arriver à maturité. Avec cette précaution, créer sereinement un petit bébé avec madame sera plus facile.
La lutte anti-tabac doit être complétée
Avec ces résultats qui peuvent pousser certains à réfléchir, ces scientifiques britanniques veulent aussi attirer l’attention des gouvernements et institutions de lutte contre le tabagisme. Les dispositifs anti-tabac devraient être revisités, ou bien complétés par des mises en garde spécifiques en relation avec l’étude qu’ils ont effectuée. Si aujourd’hui, on conseille surtout à la femme de suspendre le tabac avant de mettre un enfant au monde, le même conseil devrait être donné aux hommes. Sensibilisations, étiquettes de mise en garde sur les nouveaux paquets neutres, ce sont là autant de moyens à adopter afin de prévenir ce type d’anomalie sur nos futurs enfants.